Le concert : un torrent d’émotions
Soudain, les lumières s’éteignent, un murmure de plus en plus puissant s’élève de la foule comme une vague, un océan de petites lumières s’allument et une voix tonitruante hurle : « A-K-B for-ty-eight ». On perçoit tout de suite que le son est puissant et l’acoustique excellente. Whaou, ce n’est pas la même chose qu’en vidéo… Hein ! ça y est ? Ca commence ? J’y suis ? Je suis au concert de sotsugyô de Mayu ? Je vais la voir ? C’est bien réel ?
Les oiseaux dansent sur l’écran géant... je ne comprends pas de quoi il s’agit et je m’en fous royalement. Je suis au septième ciel, un torrent d’émotions m’envahit, je suis comme hors de moi-même. C’est magnifique ce qui m’arrive… et puis là-bas, au loin comme flottant dans l’air, la silhouette de Mayu qui apparait subitement. C’est la première fois que je la vois réellement. Elle existe vraiment alors ? La musique commence, je mets quelques secondes à me rendre compte qu’il y a là un orchestre symphonique. Je suis si heureux pour Mayu : un orchestre, quel beau cadeau. Elle me semble tant le mériter. Elle a tant fait pour ce groupe. C’est toute sa jeunesse, son adolescence, ce groupe. Il l’a accompagnée dans tant d’étapes importantes de sa vie. Sa voix tremblote, elle ne chante pas juste mais c’est tellement fort. Je sens l’émotion dans chaque corps du public – c’est comme une vague frémissante qui ondule d’un bout de la salle à l’autre d’un immense frisson.
J’ai gardé mon écharpe autour du cou. Parfois, je la mets devant ma bouche comme le fait Mayu avec sa main quand elle tente de garder le contrôle, de maitriser ses émotions. Mayu et le self-control, cette manière qu’elle a de ne pas vouloir s’abandonner à ses émotions. Cette peur peut-être qu’elle a de ne plus avoir la maîtrise.
Durant ce concert, elle le fera tant de fois : placer sa main devant sa bouche, comme pour se cacher. Et je le ferai avec elle parce que lorsque Mayu est bouleversée, cela me bouleverse. Pour la première chanson, elle descend doucement du ciel : Yume ha namida no saki ame kaze ni makezu …, le shinjiteru final étouffe dans sa gorge sous un sanglot. La salle est en feu. Des « Mayuyu » débordent du cœur de chaque fan présent, un cri d’amour. C’est entre le recueillement religieux, l’extase mystique et la joie de partager ce moment ensemble. Ce que je tente d’exprimer est en fait inexprimable. Tant de fans de Mayu ici qui semblent vouloir lui renvoyer tout le bonheur qu’elle a pu leur apporter.
Moi, au milieu de tout cela, il n’y a pas de mots pour décrire mon état intérieur. Je suis triste et joyeux à la fois, triste parce que c’est la fin de l’aventure AKB de Mayu que nous célébrons, heureux en même temps d’avoir le privilège de pouvoir assister à ce moment. Avec en fil rouge de ces trois heures de concert cette impression d’irréalité qui ne me quittera jamais. Le miracle d’avoir pu finalement entrer ici, moi, pour le dernier concert de Mayu. C’est comme si ces cinq dernières années défilaient devant moi, depuis que j’ai croisé pour la première fois virtuellement Mayu sur les vidéos qui envahissent internet : Mayu qui joue du clavier dans Give me five, Mayu qui met mal à l’aise ses camarades dans les Shoujiki Shougi dans Akbingo, Mayu qui parait enfantine et capricieuse, qui se trompe, tombe et se relève, qui ne parvient pas toujours, malgré tous ses efforts, à contrôler les émotions qui déferlent sur elle, Mayu boudeuse ou enjôleuse, Mayu qui triomphe au Sousenkyô (quel moment !), Mayu professionnelle jusqu’au bout des ongles, presque trop parfois, Mayu dont le sourire me donne envie de sourire et dont les yeux pétillants semblent défier la grisaille de certaines journées. Mayu est là, devant mes yeux. Pourquoi elle ? Aucune idée et quelle importance. C’est elle qui me fait rêver, malgré ses défauts, parce que ses défauts, son mauvais caractère et son rire joyeux. Parce que Mayu quoi ! Ces choses ne s’expliquent pas enfin, elles se vivent !
Après cette première chanson qui nous met tous dans un drôle d’état, nous cueille à froid… cela défile, ça va vite… Durant Honest Man, Mayu monte sur une nacelle et enchaine un tour à travers la salle… hein quoi ?! elle va passer devant ma tribune !! Mais je ne suis pas prêt psychologiquement, mais alors pas du tout. Comment peut-on être prêt à voir sa oshi pour la première fois ? Je suis au septième rang, vers le fond de la salle, elle passe à sept-huit mètres de moi tout au plus, autant dire qu’elle me frôle. Oulala, c’est énorme. Heureusement, quand elle arrive devant mes yeux ébahis, elle me fait face… « Mayu !! ». Elle continue son petit tour sur Yobisute Fantasy.
Quelle folle énergie se déverse de cette foule immense ! C’est fou ! Cela va faire un quart d’heure que cela a commencé et je voudrais que ce moment ne s’arrête jamais. C’est à peine si j’aperçois les autres membres tant mes yeux sont braqués sur Mayu. Le reste n’a aucune importance. C’est Mayu, c’est son concert, c’est son moment. Tout au plus j’accorde un peu de ce précieux temps qui glisse entre mes doigts à Yukirin. Yukirin qui m’a comme entrainé ici par l’aimant de son sourire, qui m’a donné l’énergie de croire qu’il ne faut jamais abandonner, si mal embarqué peut-on être parfois. Le duo que forment ces deux-là m’apparait comme quelque chose de magique. Lorsqu’elles sont ensemble sur scène, qu’elles rient, se sourient, pleurent, tombent dans les bras l’une de l’autre… ce sont de grands moments et de grands souvenirs… pendant le concert, cette pensée m’effleure plusieurs fois : cela va finir ? ce moment n’est pas éternel ? après, cela ne sera plus qu’un souvenir ? J’ai comme peur de ne pas assez profiter de ce moment. Je me ressaisis alors, serre fort mon glowstick et me balance au rythme de toutes ces chansons. Que j’aime ou non tel morceau n’a aucune espèce d’importance – ce moment est plus grand que tout ce qu’on peut dire sur une chanson ou l’autre. Même celles que je n’apprécie guère comme, par exemple, Kokoro no placard ou Kibouteki no refrain, ce soir-là je les aime follement… c’est comme si cet instant sublimait tout. Tout cela me dépasse complètement.
Et puis il y a les chansons que j’aime : Yuuhi wo mite iru ka ? qui m’émeut toujours et qu’accompagne une marée de glowsticks rouges, aussi flamboyants qu’un soleil couchant ; les classiques Flying get, Ponytail to shushu, Manatsu no sounds good, Oogoe diamond, vestiges éclatants d’une autre époque, d’un autrefois qui s’éloigne à toute vitesse… tout cela me rappelle les années passées lorsque je découvrais peu à peu l’univers AKB. Chaque nouvelle chanson devient une surprise, chaque fois un frisson me parcourt quand les notes se mettent à vibrer dans toute la salle. Les solos comme Deai no Tsuzuki, un de ses meilleurs, sont toujours plaisants même si je trouve qu’elle n’a pas toujours été gâtée en la matière. Mais ce soir, ce n’est pas grave, c’est toujours l’occasion d’avoir Mayu seule face à nous.
Le sketch me surprend, je ne m’y attendais pas et j’ai du mal à suivre mais je suis heureux qu’elle fasse ce truc qui manifestement l’éclate.
Expérience étrange de se sentir à la fois si heureux et si triste. Avec ce moment, c’est un peu de mon passé qui s’enfuit aussi. Mayu m’a accompagné ces cinq dernières années, m’apportant joie et légèreté certains jours difficiles. Triste de la voir partir, heureux d’être là, de vivre ce moment. Et comme en miroir de mes propres pensées, je vois ce soir Mayu tantôt rire, tantôt pleurer. Combien de fans ont versé des larmes dans cette salle ce soir-là ? J’en ai vu un certain nombre après la fin du concert, alors que je ne pouvais me résoudre à sortir de cette salle, voulant prolonger le plus longtemps possible ce moment, oui j’en ai vu qui restaient prostrés sur leur siège, les yeux rougis d’avoir tant pleuré, comme anéantis. J’ai versé quelques larmes aussi, où se mêlaient la joie et la peine. Je ne pouvais complètement être triste puisque j’étais là et que c’était en soi un miracle. A de rares moments, je tournais mon regard vers ma voisine, mon ange tombé du ciel, elle était en rythme, sagement, posément… je me demandais brièvement comment elle vivait le moment, mais je me reprenais vite, j’étais là, je devais en profiter. C’était le moment de Mayu, c’était aussi un moment qui m’appartenait.
Les chansons sont passées les unes après les autres, si vite, si vite, je voulais ralentir ce rythme mais je n’y arrivais pas. Après la douce So long sur laquelle la foule se balance doucement et le dernier single AKB auquel elle participe, 11-gatsu no anklet, elle finit par poser son micro par terre : hein ? Quoi ? Déjà ? Non, ce n’est pas possible… les projecteurs se sont éteints… la foule semblait d’abord prostrée, choquée comme moi, comme si le rêve s’achevait… et puis les « Mayuyu Mayuyu » ont commencé à surgir spontanément, de manière désordonnée, avant de s’accorder comme par magie en un rythme régulier. Combien de temps avons-nous scandé son nom ? Cela m’a paru interminable… ce n’était pas un « Encore », c’était une supplique, un cri de désespoir. Tous, nous voulions encore du Mayu. Niaisement, j’étais si fier de cette foule qui ne cessait de lancer des « Mayuyu, Mayuyu », chacun agitant son glowstick dans une prière tant sonore que visuelle. Pourtant, nous qui étions si épuisés nerveusement par tant d’émotions, nous ne pouvions nous empêcher d’en redemander.
Puis la vidéo de la vie de Mayu au sein d’AKB a commencé à défiler devant nos yeux… nous étions tous pétrifiés : sa complicité avec Yuki, ses discours aux Sousenkyô, ses frustrations, ses sourires, ses larmes, Mayu qui court, Mayu qui geint, Mayu qui triomphe, Mayu Mayu Mayu… de nouveau on revoyait le film de sa vie et toutes les émotions que nous avions chacun vécues durant ces années remontaient elles aussi à la surface. Tout cela se mélangeait en nous et nous submergeait.
La vidéo s’est arrêtée, Mayu a réapparu. Nous étions tant soulagés de la voir à nouveau. Son discours… incapable dans mon état de comprendre quoi que ce soit à ce qu’elle disait, incapable de me concentrer sur son japonais pour tenter d’en saisir l’essentiel, je vibrais seulement au son de sa voix, suspendu à son regard et à chaque mouvement de son visage… Peu à peu, je me calmais, saisissais quelques mots… « non, non, Mayu, c’est nous qui te remercions pour toutes ces années ! »
Et puis elle annonce kiite kudasai : Sayonarade owaru wake janai. Rien que le titre me donne envie de pleurer. Les notes commencent et je profite pleinement de ce moment où Mayu chante en solo. Là encore, l’émotion l’étreint si fortement que sa voix en tremble. Encore un instant pour elle seule, face à son public. Combien de fois l’ai-je vue ce soir-là regarder intensément le public, voulant elle aussi pleinement profiter de l’instant. Comme à mon ange voisin, je n’ai de cesse de vouloir crier à Mayu des « arigatô » à en perdre la voix.
Puis c’est l’inévitable retour de Shonichi, le concert va-t-il se terminer comme il a commencé – pas tout à fait, ce n’est plus l’orchestre qui entoure Mayu, c’est la team B. L’image est belle. Puis vient une chanson que j’aime énormément : Yakusoku yo. Cette mélodie à la fois entrainante, joyeuse et parcourue d’un intense parfum de nostalgie. Aux premières notes, les membres se pressent autour de Mayu, Yuki s’accroupit, s’accroche à la hanche de Mayu, commence à chanter, puis s’arrête, lève les yeux et rencontre ceux de Mayu qui elle aussi cesse alors de chanter. Instant fugitif de complicité comme il y en eut tant. Merci, quel beau cadeau tu nous fais Mayu ! Entendre « sonna ni kanashii me de watashi wo mitsumenaide yo. Egao misete ! » me donne encore envie de pleurer… « watashi wo zutto wasurenaide, yakusoku yo ! » oh oui, je te le promets Mayu, je ne t’oublierai pas ! Ce torrent d’émotions va-t-il cesser ? Je suis épuisé, je n’en peux plus mais j’en redemande, encore et toujours…
Mayu suivie de Yukirin, Sasshi et des autres membres s’avancent alors jusqu’à l’avant de la scène… les yeux de Mayu n’arrêtent plus d’être humides… Yukirin ne cesse de la couver des yeux et essuie ses propres larmes… on sent que cela va se terminer bientôt et on n’a pas envie. Mayu semble elle aussi percevoir la fin de ce moment et elle en a le cœur gros.
Sasshi lui dit quelques mots puis vient la lecture de la lettre de Yukirin… pas de mots. Le « arigatô » tremblotant de Mayu à la fin me déchire le cœur. Comme paralysée par l’émotion, incapable d’aucune autre parole, elle se tourne vers la foule comme pour y puiser l’énergie de continuer, finit par se retourner vers Yukirin et lui adresse quelques mots mais ont-elles encore besoin de se dire les choses ? Chacune comprend ce que l’autre ressent.
Mayu se tourne alors de nouveau vers le public et pour une fois je comprends tout ce qu’elle dit. Elle annonce la dernière chanson, chanson qu’elle aime tant. Moi, les jambes flageolantes, je me demande si je ne vais pas m’effondrer avant les cloches de Sakura no hanabiratachi. Mayu se couvre le visage de la main, elle n’arrive pas à chanter, je place alors moi aussi ma main devant mon visage… Sakura no hanabiratachi… que c’est beau et dur à la fois. Elle semble alors véritablement se laissait aller. Enfin ! Des larmes coulent sur son visage… elle regarde le public, elle en profite pour elle-même une dernière fois, elle aspire cet amour que la foule lui offre… elle finit par retourner vers l’arrière de la scène où l’attendent tous les membres : regards partagés, yeux qui se croisent, embués de larmes et puis le face à face avec Yukirin… ce regard de Yuki… elles tombent dans les bras l’une de l’autre, cette fois c’est Mayu qui semble la consoler… Yuki conduit Mayu jusqu’à la nacelle, saisit la traine de sa robe comme une demoiselle d’honneur le ferait lors d’un mariage, encore une image inoubliable… Mayu s’envole et nous, pauvres mortels, restons collés sur le sol… elle s’éloigne peu à peu et nous redoutons le moment où elle va finir par disparaitre définitivement. Je vis intensément chacune de ces dernières secondes… mes yeux la suivent désespérément. Les cris du public redoublent, comme si c’était encore possible… Au revoir Mayu et merci pour tout…
Epilogue
Lorsque les lumières se rallument, qu’il n’y a plus aucun espoir d’un « encore », les gens partent tranquillement, comme repus après un immense festin. Je reste de longues minutes encore. Qu’il est dur de partir. Je désire tant que ce moment unique se prolonge. Je n’ai pas, mais pas du tout, envie de revenir à la réalité. Mon esprit flotte encore dans des brumes rosées. Durant le reste de mon séjour tokyoïte, je ne ferai que revivre ce moment, encore et encore. Et d’écrire ces lignes plusieurs semaines après ce concert, je me sens encore bouleversé. Des frissons me parcourent.
Je voudrais remercier tous ceux qui m’ont aidé ou simplement encouragé dans ce projet un peu fou pour moi. Ce n’est pas le genre de choses que j’ai l’habitude de faire. Prendre un billet d’avion pour aller à des milliers kilomètres tenter de voir un concert pour lequel je n’ai pas de ticket, c’est à la fois simple et délirant. D’une certaine manière, je suis heureux de n’avoir jamais assisté à un concert AKB auparavant : tout était nouveau, ça a été merveilleux d’un bout à l’autre. Lorsqu’on vit ça pour la première fois, que c’est LE concert de votre membre préférée, que vous passez du désespoir cinq minutes avant le début du concert à la surprise puis à l’émerveillement de pouvoir y assister, les à-côtés semblent complètement dérisoires. Depuis des mois et des mois, je me dis que s’il y a un événement AKB que je veux vivre, rien qu’un seul, c’est le concert de sotsugyô de Mayu. C’est pour cela que je ne peux faire aucun commentaire sur la set-list, sur les membres qu’on a vues, trop ou pas assez. Tout cela n’a pour moi aucun intérêt. J’ai vécu un moment magique, les yeux rivés sur ma Mayu et j’ai été emporté par une immense vague d’émotions. Pour ceux qui ne sont jamais allés à un concert AKB, je ne saurais trop vous recommander de tout faire pour réaliser ce rêve. Car il s’agit bien de rêve. C’est un moment vraiment unique dont le souvenir restera en vous longtemps, longtemps, longtemps.
Même si, pour toutes les raisons que je viens d’évoquer, ce fut pour un moi un moment vraiment très spécial, j’insiste encore : voir sur place un concert de ce genre, ça n’a rien à voir, mais absolument rien à voir avec regarder une vidéo. L’ambiance, l’atmosphère sont incomparables.
Ambiance sonore d’abord : la vidéo atténue énormément la puissance non seulement des voix des filles mais encore et surtout des cris des fans. Parfois, en vidéo, cela ressemble presque un murmure. En réalité, tout le monde n’a pas arrêté de crier des « Mayu », c’était réellement puissant. Les wotagei se résumaient la plupart du temps à des « Mayuyu » pleins d’énergie, de bonheur et de tristesse. Cela ne transparait absolument pas dans la vidéo du concert. Des millions de « Mayuyu » hurlés à pleins poumons…
Ambiance visuelle ensuite : les vagues des glowsticks sont d’une grande beauté dans une salle qui est beaucoup plus obscure que ce que l’on croit percevoir sur la vidéo. Nous étions vraiment dans le noir et cette vibration visuelle perpétuelle était magnifique à regarder. Les rares fois où Mayu n’était plus visible, je plongeais mes yeux dans cette ondulation de lumières qui scintillaient dans l’obscurité.
Et mon ange…
Les lumières sont rallumées. Ma voisine ne traine pas trop. Elle reprend son glowstick, me dit poliment au revoir et s’en va. Sans que cela soit véritablement une décision rationnelle, je décide de ne pas lui demander son nom ni rien d’autre. Pourtant j’y ai pensé : ce serait quand même le moins que de lui demander comment elle s’appelle. Mais je n’en fais rien et je me donne raison. Cette jeune fille, apparue sur mon chemin, est l’ange que Mayu m’a envoyée pour m’inviter à partager la magie de ce moment. Elle n’a été qu’un instrument dans les mains de Mayu. Elle est venue puis a disparu. Elle est sans doute retournée au pays des anges, ne venant sur terre que pour exaucer les vœux de certains chanceux. Que m’a valu cet honneur ? Je ne le saurais jamais et peu importe : il faut savoir recevoir avec gratitude ce que la vie veut bien nous offrir.
Mayu m’avait envoyé les Nogi pour me donner un aperçu de ce que pouvait être une performance de l’univers 48/46 ; elle a ensuite dépêché Paruru pour me montrer ce qu’approcher une idol japonaise de très près avait de spécial ; elle m’a enfin envoyé la délicieuse Yukirin pour que je m’entraine à ce qui allait m’attendre en ce dernier jour d’octobre 2017. Cette dernière répétition m’a peut-être donné la force d’aller au bout des choses, refusant d’admettre définitivement ma défaite, à un moment où je pensais pourtant tout espoir disparu. Coïncidences heureuses, sans doute… mais je préfère y voir une logique interne, une forme de sens. Tous ces préparatifs qui m’ont amené dans cette salle de concert, tout cela vient de Mayu et je n’aurais de cesse de lui exprimer ma gratitude pour cela. Merci Mayu et bonne route ! Je ne t’oublierai pas (yakusoku yo !). Comment le pourrais-je ?
Toko
PS:
- jusqu’au mois de septembre, la version anglaise du site AKB Ticket Center était inopérante. En attendant un éventuel retour d’expérience positif, je déconseille fortement de l’utiliser – il est possible de se connecter à son compte mais les liens pour s’inscrire aux différentes loteries sont inactifs. Grâce au tutoriel d’AKBgirls48, il n’est vraiment pas très difficile de s’inscrire à la version japonaise. Privilégiez cette option !
- obtenir un billet d’entrée dans ces conditions, directement devant la salle, relève du miracle pour moi (cela dépend sans doute de votre capacité à aller naturellement vers les autres, à votre degré de timidité, à votre niveau de japonais, à la compréhension des codes de cette culture, etc.). Malgré des heures passées sur le parvis de la salle, je n’ai croisé absolument personne tentant de faire comprendre qu’un ticket était à vendre. Racheter un ticket sur internet est peut-être plus sûr. Ceci dit, lorsque je suis entré, il restait encore dehors des racheteurs qui attendaient (apparemment vainement) leur revendeur. Il est clair que certains n’ont pu entrer. Chaque méthode comporte des risques. L’idéal est naturellement de gagner à la loterie et d’arriver sereinement sur place. Sinon, il faut faire confiance à sa bonne étoile et y croire jusqu’au dernier moment, cela tant que le système des billets accompagnants anonymes existe.