Le Samedi 17 Juin 2017 s'est déroulé le 9ème Senbatsu Sousenkyo, l'évènement roi du 48group. Chaque année, l'ensemble des membres de tous les sister groups se retrouvent pour couronner la plus populaire de toutes. Les précédents Sousenkyo ont été le théatre de moments très fort, notamment la rivalité entre Yuko et Acchan, ainsi que la victoire surprise de Sasshi, alors underdog à l'époque face à Yuko. Pour cet énième opus, le Sousenkyo a encore une fois rempli toutes ses promesses en émotions et surprises. Nous tenterons de mettre en évidence ce qui a marqué l'édition 2017.
Okinawa est connu pour avoir un temps très capricieux en juin, avec une saison des vents et des pluies prononcée.
Tout d'abord, difficile de parler du Sousenkyo de cette année sans s'édifier de l'organisation catastrophique de l'évènement. Un peu de contexte : la raison pour laquelle Okinawa a été choisi pour accueillir le Sousenkyo est d'ordre financier. En effet un haut cadre de l'entreprise Family mart (une des plus grands chaines de conbini japonais avec Seven Eleven et Walson) a négocié la présence de l'évènement auprès du management AKS : En l'échange du lieu, tous les points de vente Family Mart feraient la promotion du Sousenkyo. C'est sans compter les opportunités indirectes dont profitent les commerces de la petite île d'okinawa, les hotels et les compagnies d'avions. Ce n'est pas spécialement un mal d'utiliser le sousenkyo comme levier pour la ville accueillante : Niigata avait perçu la présence de l'évènement comme "très positive" en terme d'image avec des retombées "conséquentes" sur le tourisme. Avec deux succès consécutifs à Fukuoka et Niigata, il n'y avait pas de raison de ne pas le refaire.
Mais voilà, Okinawa a un défaut : la météo. Un facteur non négligeable par le management. Pourtant ils ont choisi, en connaissance de cause un événement ouvert; un pari très risqué où soit ils profiteraient du temps ensoleillé ou bien une pluie torrentielle, comme la graduation d'Oshima Yuko en 2014. Non seulement cela a été la deuxième option, mais il faut souligner l'absence d'alternative solide après la déconvenue du temps prévue le samedi. La crédibilité du management est définitivement enterrée lorsque Kaotan révèle sur son compte twitter que l'emplacement du sousenkyo était en réalité placé très proche de l'aéroport d'Okinawa, créeant un boucan pas possible toute les 15 minutes à chaque arrivée d'avion. Cette situation tragique a eu pour conséquence d'exécuter la remise des récompenses sans les fans, ce qui est plutôt ironique puisque celui ci a été conçu pour eux. Sasshi a ouvertement critiqué le management comme manquant de sérieux. On ne sait pas comment a été géré la situation d'urgence en interne, mais forte est à parier qu'on ne reverra pas un Sousenkyo ouvert de si tôt. Du côté d'Okinawa, on table sur plus de 2 milliards de pertes directes et indirectes. Pas sûr non plus que la prefecture souhaite renouveler l'amère expérience.
Tomonaga Mio a été une des grandes perdantes des HKT48, passant de undergirls à Next girls
Déception chez les HKT48. Alors que le groupe d'Hakata avait profité d'une belle percée en 2014, force est de constater que 2017 est d'une dynamique complètement opposée. Tout d'abord, le total global des votes est passé de 718 000 à 630 000, et avec le sotsugyo de valeurs sûres (Anai Chihiro, Inoue Yuriya, Okada Kanna) la baisse significative de membres dite populaires (Tomonaga Mio, Yabuki Nako, Motomura Aoi) et l'absence d'Haruppi, HKT a essuyé une cuisante défaite sur le stage d'Okinawa. Il ne fait nul doute que ces résultats proviennent d'une année assez molle, avec une fréquence de sortie de single faible, de la perte de programme de variété régulier (Goboten, Hokamina, Sasshi Kita gassen) et surtout de la monopolisation des grands noms au profit du vaisseau mère (Sakura et Haruppi occupées par Cabasuka et Tofu pro, des dramas AKB). Le groupe manque de souffle et doit se montrer plus combatif en étant plus engageant sur ce qui a fait son succès, les concerts nationaux. Tout n'est pas gris, car Matsuoka Hana sauve les meubles en se classant 80ème et la jeune Toyonaga Aki, bien qu'étant une jeune de la 4ème gen, arrive en 79ème position. Le single de Bagutte Ijan a montré une volonté du management de réformer profondément la line up des HKT, et c'est un signe qui va dans le bon sens. Je ne serais pas étonné de voir plus de 4ème gen se ranker l'année prochaine.
Yoshida Akari, grande surprise NMB, entre dans le senbatsu
Le retour de la revanche chez les NMB48. Souvent considéré comme les plus gros snobs du sousenkyo (réputation confirmée par les mauvais résultats des précédentes éditions), le fandom NMB a sû, et cela malgré l'absence de Yamamoto Sayaka, Jonishi Kei, Fujie Reina et Yabushita shu, sortir la tête haute avec 10 membres récompensées. Le chiffre parait faible (l'année dernière elles étaient 11), mais la nuance réside dans la qualité des classements, notamment celle de Yoshida Akari qui gagne 61 places, grâce notamment à ses activités de Youtubeuse Make up très populaire chez les jeunes filles japonaises. Shiroma Miru confirme aussi être maintenant une numéro 2 légitime au sein des NMB en prenant la douzième place. Ce succès est d'autant plus rassurant qu'il se développe sur les nouvelles gens comme Ota Yuuri et Kato Yuuka et non pas un énième accroissement des votes de Sayanee, qui déstabilise l'équilibre du groupe. Si on prend en compte la bonne promotion de la nouvelle 5ème gen des NMB, et le retour éventuel de Yagura Fuuko , il est possible que les NMB reprennent du poil de la bête l'année prochaine. Bien que l'importance de Sayanee est encore trop importante pour que NMB vole de ses propres ailes, le groupe de Namba fait de son mieux pour révéler ses talents cachés.
La jeune Obata Yuna, center du prochain single SKE, se classe 72ème
Résultat solide et homogène pour les SKE. Un nombre de membres présentes dans le classement général stable, de même que la quantité de vote total (610 000 l'année dernière- 550 000 pour cette année). Bien que à l'instar des HKT48, les releases SKE se font elles aussi plus rare et que le groupe n'a jamais été connu pour être prolifique dans les médias, le groupe de Sakae arrive à ne pas être destabilisé par l'arrivée de la vague de Niigata. Il est intéressant d'observer que leur stabilité se fait autant sur le bas du classement que sur le haut, avec 5 membres SKE dans le senbatsu, du jamais vu. A cela on peut nuancer que les détenteurs de classement sont des vétérans (Sato Sumire, Takayanagi Akane, Oya masana, Oba mina) et il serait sage de se projeter sur les membres plus jeunes (comme obata yuna ci-dessus) et eviter un creux si celle ci ne se présente pas l'année prochaine. La stratégie actuelle de SKE est de se concentrer sur la promotion locale; il va donc être intéressant d'observer si développer la fanbase de Nagoya est plus porteur que d'essayer de gratter des parts aux AKB48 à un niveau national. Sachant que la surprise Souda Sarina (8ème avec 50 000 votes) est une complète inconnue du grand public, cela peut se révéler très efficace.
Katoh Minami, Ogino Yuka et Nakai Rika, respectivement 71ème, 5ème et 23ème
La surprise avec un grand N. En effet, le jeune groupe de Niigata explose tout les prognostics (surtout le mien) en classant autant de membres NGT que leurs consoeurs NMB. La surprise relève plus de la qualité que la quantité : 2 sont déjà undergirls, et 2 sont carrément senbatsu (sans compter Kitahara Rie). Un résultat d'autant plus incroyable que rien ne présageait de tels scores, avec des resultats d'handshake dans la moyenne, un seul single un an après le lancement du groupe et le jugement défavorable d'être un "énième" groupe soeur du 48group, suggérant une saturation des fans. Néanmoins, force est de constater que le total des votes (multiplié par 5 par rapport à l'année dernière) donne raison à la personnalité de certaines (Takakura moeka) et la résilience des performances du théatre, ciment de la popularité des membres. L'effet d'annonce du sousenkyo pourrait même amplifier l'élan des NGT avec les fans curieux de savoir d'où peut provenir un tel succès. L'heure est à la célebration, mais il est fortement conseillé que les filles se préparent à une augmentation drastique de leurs activités dans la sphère 48. NGT48 s'est d'ores et déjà constitué une ligne frontale très puissante, en opposition avec la formation en duo longtemps promulgué par Sayamilky, Wmatsui et Sakuruppi.
Mukaichi Mion, pourtant présentée comme une des fers de lance de la nouvelle gen, chute brutalement en undergirls
Le mal profond des AKB48 est comme une plaie qui n'arrive pas à cautériser et qui s'infecte petit à petit. La maison mère paie énormément de sa dépendance aux membres populaires (Kojima Haruna, Kashiwagi Yuki et bientôt Watanabe Mayu) et la génération miracle promise au passage de témoin n'arrive pas à dépasser les seuils de popularité que leur ont laissé leurs prédecesseurs de l'ori Kami7. Avec 5 membres AKB de moins dans le senbatsu, les votes totaux par membres stagnant voir baissant pour certaines, et la team 8 qui rate de peu la concrétisation de leur élan, AKB48 est dans l'incapacité de se passer de l'aide des sister groups dans la quête de retrouver leur statut d'idols nationales. Le diagnostic peut paraître rude, et souvent injuste car ces mêmes membres n'ont pas bénéficié d'une situation favorable comme l'avait eu en 2011-2012 la précédente génération, mais l'absence de réelles réformes justifie ce jugement-sanction vis à vis d'AKB48. Les résultats en trompe l'oeil (gain de places provenant du desistement d'autres membres, classement de membre kennin de d'autres sister group) ne peuvent cacher la vision court termiste du management à maintenir les "vaches à lait" au top de la promotion du groupe, au dépend des jeunes membres qui n'ont alors ni les moyens, ni le temps de se développer pour atteindre un niveau de popularité raisonnable.
L'annonce de mariage de Sutou Ririka est sans conteste la surprise de ce Sousenkyo
La théorie du chaos selon Nietzsche. Le philosophe préféré de Sutou Ririka est un titre parfait pour l'annonce qui casse non seulement le game du Sousenkyo, mais est une première dans l'histoire des idols. Pendant plus de 10 minutes, le speech de l'étoile montante des NMB a plongé l'audience ainsi que les téléspectateurs dans la confusion la plus totale. Mais tout cela n'est pas une blague; Sutou Ririka compte bien se marier. Une confusion nourrie notamment par la réaction de ses camarades qui rigolent de cette annonce (et répondent par un "omedetou" à la fin de son speech) et surtout de son historique très excentrique et décalée (une fois, elle a notamment affirmé en pleine performance être vierge). Pour bien comprendre, il est vital de prendre du recul et de mettre tout dans son contexte: Shunkan bunshun, tabloïd auteur de nombreux scandal d'idols, avait révélé faire une annonce fracassante à la veille du Sousenkyo. Il fait donc nul doute que cette fameuse personne était Sutou Ririka, prise en photo sortant de l'appartement d'un jeune homme. De par sa personnalité atypique, elle a donc décidé de couper l'herbe sous le pied du tabloïd et d'annoncer son "scandale" elle-même.
C'est l'éternel débat du renai kinshi jourei, le love ban rule. Est-il vraiment possible d'empêcher un être humain d'aimer? Voir même de la relation entre une idole et un fan; est-il vraiment raisonnable d'avoir un pouvoir de possession auprès de son idol? Est ce que le fan souhaite vraiment le bonheur de son oshimen, alors même qu'il ne souhaite pas qu'elle aie une relation sentimentale? Il est intéressant de savoir que Ririka s'est exprimée en tant que "personne" et non en tant qu'idol. Sa stature, son faciès, ne laissait finalement pas la place au doute. Elle ajoute dans son speech "je ne souhaite pas mentir à mes fans", et ça s'aligne bien avec son caractère très franc.
Mon humble opinion, est que la forme, plus que le fond, a fait défaut dans cette annonce explosive. La façon de faire est très irritante car elle ne lève pas l'ambiguité; à aucun moment elle ne mentionne sa graduation des NMB48, même si c'est une condition sinnequanone. Les réactions de ses consoeurs indiquent très clairement qu'elles n'étaient pas au courant (Sayanee a appris la nouvelle en plein showroom, regardant le sousenkyo chez elle). La posture de clareté par Ririka est d'autant plus contestable car il est impossible de ne pas lier son annonce avec la pression infligée par bunshun. Combien de temps a t'elle frequentée son petit ami avant d'être obligée de l'annoncer à cause du tabloïd? Un indice troublant prouve que le management a été pris de court par l'annonce : elle fait partie du senbatsu des NMB48 au prochain single. Si sa relation était aussi sérieuse, pourquoi n'a t'elle pas annoncé son sotsugyo bien avant le sousenkyo et se retirer du show business? Ce qui d'ailleurs, n'a jamais été sanctionné (il est évident que de nombreuses membres sont partis pour se marier, comme Komori Mika).
Bien que ce soit une décision résolument personnelle, cela est devenue une décision globale au moment où elle l'annonce au Sousenkyo, ce même évènement auquel de nombreuses membres expriment leur gratitude envers les fans. Le manque de considération pour les autres et son timing est hautement dommageable car cela affecte directement les membres présentes, mais aussi les valeurs portées par le groupe depuis 10 ans. Cela ne s'est d'ailleurs pas fait attendre, avec un discours très explicite d'Okada Nana (qui s'engage à "montrer l'exemple" au STU et d'indiquer que le groupe ne peut survivre à des scandales à répétition) ou encore la réponse cinglante de Takahashi Juri (qui s'émeut de voir des membres non classées depuis des années subir "l'affront" de Ririka). Autant que la nouvelle gen, l'ancienne gen comme Oshima Yuko ont réagi (qualifiant de "fuck" la situation), Takahashi Minami et même Kojima Haruna (qui soulève des poids au son de Kendrick Lamar, qui est aussi le T-shirt "DAMN" de Ririka, insinuant qu'elle allait lui casser la gueule). Bref, l'indignation a été unanime, autant au sein du groupe que dans le fandom japonais (les avis étaient très très négatifs vis à vis de Ririka).
Un air de défiance, d'absence de remords, qui est propre à elle-même certes, mais qui n'en irrite pas moins. N'étant pas moi-même fan direct des NMB, je ne peux m'empêcher d'imaginer l'impact sur l'image du groupe de Namba. Le fait que Yamamoto Sayaka s'excuse en tant que leader du groupe est à mon sens représentatif que cette situation a largement dépassé la personne de Ririka et de sa façon d'être. Pour bien saisir la personnalité de Ririka, il faut comprendre la citation suivante de Nietzsche :
"Whatever is done for love always occurs beyond good and evil." Ce qui est executé au nom de l'amour, s'applique toujours au delà du bien et du mal. Je ne prétend pas savoir comment elle pense, mais son sang froid incroyable dans une telle situation de chaos a pour explication que pour elle, l'amour n'a pas à se justifier, ni à s'excuser.
Yuihan tenant dans ses bras une Mayu en larme pour son dernier sousenkyo
Le sacrifice de Mayu a été malheureusement occulté par la situation plutôt exceptionnelle survenue quelques heures plus tôt. Nous avions parlé précédemment de la dépendance du groupe par rapport aux membres populaires; cette fois ci nous nous plaçons du point de vue opposé, celui des membres populaires. Ces mêmes membres sont dans l'impossibilité de s'émanciper, pour cause que cela déséquilibrerait trop la popularité globale du groupe, au risque de voir une perte d'intérêt massif de l'audience pour le 48. Il n'est donc pas difficile de comprendre que Sashihara Rino, pesant à elle seule 240 000 votes, ne pouvait s'en aller en même temps que Yamamoto Sayaka et Kashiwagi Yuki. Le chantage le plus cruel du management n'a pas été faite à la reine du sousenkyo depuis 3 ans, mais bien à son amie Mayu qui doit endosser le rôle d'opposante taillée grossièrement au cutter pour préserver un semblant de rivalité avec Sasshi. Alors même que son désir de compétition ai été complètement vidé de son essence dès 2014, alors même qu'elle doit encaisser défaite sur défaite entrainant une réelle lassitude psychique, Mayu fait preuve de la plus grande des abnégations pour satisfaire les besoins d'un système ingrat et bancal. Mais derrière cette belle preuve de professionnalisme, Mayu reste un être humain et n'a pas pu contenir toute l'émotion que signifie son sotsugyo. Quelle tragédie de tourner la page de toute sa vie d'idol, sans les fans, sans l'immensité des chants de soutien qu'exige une personnalité de son rang. AKB48 a été sa vie. Et jusqu'au bout, elle a donné de sa personne pour aider le groupe, quitte à se blesser dans le processus.
Il est alors facile d'assimiler son sotsugyo comme une vraie libération. Les fans, autant que les membres, l'ont vécu comme une évidence, d'où l'absence de choc. Mais cela n'en enlève pas moins l'intensité de l'émotion, puisqu'au delà de la graduation d'une membre, c'est un pan de l'ori Kami 7, un pan de l'histoire des AKB48 qui laisse place à la nouvelle génération. L'histoire ne dit pas si Mayu fait confiance à cette nouvelle génération, contrairement au speech de Sasshi à ce propos. Les mauvaises langues insinueraient qu'elle n'a jamais été proche des nouveaux membres, mais maintenant nous savons qu'au contraire, ses actes ont parlé pour elle. En tout cas, Sasshi l'a bien sûr compris et à tenu à lui rendre hommage une dernière fois pour toute les années passées. Leur etreinte est à titre personnel le moment le plus fort du Sousenkyo.
Ticket d'entrée aux différentes catégorie du sousenkyo. Credit : @Doctor48
A cela on rajoute les résultats d'audimat : 2012年 18.7% 2013年 20.3% 2014年 16.2% 2015年 18.8% 2016年 17.6% 2017年 13.2%
Faire parler les chiffres. Il est plus difficile d'entrer dans le sousenkyo, mais il n'a jamais été aussi facile d'intégrer le fameux senbatsu (top 16, formation de dance standard d'une A-side) du 48group. On observe un tassement global des votes, et la perte progressive de prestige associé au sommet de la pyramide. Et pourtant, c'est bien de membres ultra populaire comme Sasshi dont à besoin le 48group pour continuer d'exister sur la scène de l'entertainment japonais. Le management a depuis trop longtemps tiré sur la corde à maintenir une hype de facade, et l'absence de Mayu et Sasshi pour le prochain Sousenkyo va les obliger à trouver une alternative au système actuel. Mais il est peu probable de construire un équivalent dans une situation d'urgence avec si peu de temps (comme l'illustre bien l'annulation du concert à Okinawa). Nous sommes arrivés à bout d'un évènement ancré dans l'ADN du groupe et qui l'a propulsé sur les devants du paysage médiatique des japonais depuis 2011.
Jurina et Sakura auront la lourde tâche d'assurer la continuité de la rivalité qui anime le sousenkyo depuis des générations. Il n'est pas encore trop tard pour sublimer le sousenkyo; il faut simplement accepter que maintenir son âge d'or n'est pas possible tout simplement car les membres qui l'ont construit sont parti pour vivre d'autres aventures. Accepter un sousenkyo plus humble n'est pas un aveu de faiblesse; au contraire les moments les plus forts se sont déroulés au budokan (12 000 places) bien loin de l'effectif du kokuritsu (50k). Le Sousenkyo, quelque soit son effectif ou sa portée dans les médias, ne perdra jamais son rôle premier : être un lieu priviligié entre une idol et ses fans.
-Gocchisama